Je ne suis pas un homme mort

Salut Bande De Surfeurs ! 🏄‍♀️

Je ne suis pas mort. Je n’ai juste pas le temps d’écrire. Ils vont me trouver avant que je n’ai terminé… et Ils vont m’emmener. Je dois faire vite, il me reste peu de temps.
Le dernier article date de 2018. Ainsi, cela fait plus de deux ans que ce blog prend la poussière, il est temps de générer quelques mots-clefs pour quelque peu améliorer mon référencement.

Alors pour reprendre mon blog, je commencerai par vous souhaiter à toutes zé à tous une excellente année 2021. Je vous souhaite, aussi bien à vous qu’à tous vos proches, de ne PAS attraper ce fichu virus.
Je vous souhaite d’être fort face aux nombreuses chianlies que la vie nous réserve encore : pandémies, décès, complotisme, pizzas à l’ananas, des beaux-parents, autant de choses que l’on préfère éviter.

Coucou, c’est moi

Je vais commencer par ma vie professionnelle.

Depuis plus d’un an, je suis employé en CDI dans une compagnie nommée Timbtrack. Nous vendons des appareils qui permettent de mesurer et cataloguer les arbres rapidement en minimisant l’effort nécessaire sur le terrain. Nos outils et services sont très utiles pour nos clients, certains d’entre eux sont des acteurs important du secteur forestier international, ainsi que de celui du bois en général.
De plus, et c’est là que j’interviens, les arbres mesurés sont destinés à être inventoriés sur une plateforme web dont il m’incombe d’assurer le bon développement.
Je suis Lead Developer, cela signifie que non-seulement j’utilise mes petits doigts maigrelets pour écrire une partie du code du logiciel, mais en plus je suis à la tête d’une équipe de (deux autres) développeurs doués de grandes qualités : ils comprennent très bien chaque rôle que chacun joue, et ils s’exécutent avec une maîtrise que j’admire.
En somme, je dirige le développement, c’est-à-dire que je décide un peu de la façon dont on développe les nouvelles fonctionnalités.

Dans la vie j’ai passé pas mal d’entretiens d’embauche et j’en ai appris beaucoup de choses. C’est à mon boulot que j’ai pour la première fois fait passer des entretiens à d’autres personnes. Je me permets donc de vous raconter cette histoire du travail.

Ça, c’est nous quand on était au bureau avant le confinement
Source de la photo : www.covisiere.be

Un jour, mon patron m’a demandé quel type de développeur on pourrait engager pour compléter l’équipe. Nous avons passé en revue plusieurs profils, plusieurs CV. La plupart des candidats étaient plus ou moins intéressants, chacun avait des qualités utiles mais je trouvais qu’il leur manquait toujours quelque-chose. Lorsque j’ai rencontré le candidat qui est aujourd’hui mon collègue, j’ai rapidement trouvé qu’il avait quelque-chose de différent, je ne saurais dire.
Nous l’avons rencontré en entretien. Si je vous raconte ça c’est parce que j’ai vraiment aimé cette expérience, être de l’autre côté du bureau.. c’était comique !
Nous avons d’abord discuté, échangé, il semblait sympathique, il semblait avoir une mentalité qui fonctionne avec celle de l’équipe. En plus il avait touché à des logiciels informatiques que j’avais également utilisés, et cela m’a fait penser que lui aussi avait un intérêt prononcé pour l’informatique, une sorte de fibre, si je puis dire.
Nous lui avons alors fait passer un test que j’avais préparé dans le but de déterminer si un candidat donné est à même d’appréhender les données manipulées dans le logiciel. Suite à ce test, j’ai trouvé qu’il avait les capacités nécessaire et nous l’avons donc recruté.

Tout ça pour arriver sur le fait que j’aime beaucoup ce travail. Je me trouve dans un secteur éthique pour lequel je suis prêt à m’investir.
En plus j’ai une excellente relation avec mes collègues. J’aime l’équipe que nous formons, j’aime voir nos compétences se compléter et j’aime nous voir transformer des concepts en fonctionnalités, en images, en écrans, le tout s’assemblant pour faire un ensemble concret.

L’un des écrans de la plateforme Timbtrack

Ensuite…

En dehors de mon travail, je travaille sur deux projets qui occupent plutôt bien mes journées : je réalise et développe un jeu-vidéo et également je compose de la musique, je planifie d’ailleurs de faire plusieurs albums, j’en ai déjà publié un.

Parlons du jeu en premier

Le Bois Viria, une zone du jeu

Il s’agit d’un MMORPG (Massively Multiplayer Online Role Playing Game, en gros un jeu dans lequel on peut tous se voir simultanément) développé sur HeroEngine.

Cette image de mon jeu sous sa version 2D montre un gameplay classique avec un côté tactique qui me fait penser à Metal Gear Solid

J’ai toujours rêvé de créer un monde persistant dans lequel tout plein de gens feraient évoluer leur personnage, découvriraient l’univers que j’ai créé, développé, ficelé. Je crois que j’adore investir mon temps dans la réalisation de ce qui est, dans le fond, un monde. Un monde concret avec son histoire, ses âges, ses personnages, ses évènements, ses règles et ses enjeux.
Le jeu s’appelle Naire Online (je pense que je vais changer le nom du jeu parce que ça partait d’un jeu de mot « Terre Naire ») et est donc un jeu de rôle à la troisième personne (c’est à dire que l’on incarne un personnage que l’on voit de dos) mêlant combats et quêtes qui s’assemblent et se suivent tout en décrivant au passage le monde de Naire. Tout le jeu se déroule dans un cadre que je décrirais comme heroic-fantasy.
Je prévois de développer plusieurs fonctionnalités comme du housing, de la récolte, de la gestion, et plein d’autres choses intéressantes.

Voir une vidéo du système de combat du jeu (en 2D)

Une bibliothèque que j’ai montée en 3D sur Blender avec des images achetées pour RPG Maker à la base

J’ai démarré le développement du jeu en septembre 2020 sur RPG Maker MV (en JavaScript), le jeu était au départ voué à être un RPG en 2 dimensions vu du dessus.

Concernant le scénario du jeu, cela fait bien longtemps que je développe l’univers du jeu, en inventant des histoires au fil de mes expériences dans la vie. J’ai des places mentales que j’ai quelques fois représentées sur papier. J’ai envie de pouvoir faire passer le message que les mondes que nous nous imaginons peuvent être réels, en quelques sortes.

Le message principale que j’essaie de véhiculer à travers mes jeux (c’est à dire celui-ci et les prochains) est que les idées n’appartiennent pas au monde physique mais qu’avec un peu de magie on peut les rendre macroscopiques.

Pour en revenir au jeu et pour tout vous raconter, j’ai au départ trouvé sur github un projet permettant de faire tourner un MMO sur RPG Maker en Javascript, l’auteur est Samuel Cardillo.
J’ai beaucoup aimé le travail de Samuel, d’ailleurs je m’entends bien avec lui, j’ai donc un peu contribué sur le projet en apportant quelques améliorations que je trouvais importantes.

Un lit en 3D que j’ai fait avec comme textures un sprite à la base destiné à RPG Maker

J’ai commencé le développement sur RPG Maker car le projet de Samuel était une véritable aubaine, de plus il se trouve que j’ai une vraie maîtrise de ce programme, je l’utilise depuis plus de dix ans et j’ai appris toutes ses subtilités, ainsi que comment designer un projet tout en surmontant les éventuels limitations dues à sa conception. Le moteur de la version MV étant trop peu performant à mon goût, j’ai décidé de migrer mon projet vers RPG Maker MZ.
De ce fait, j’ai du adapter le projet de Samuel vers la dernière version du programme. J’en ai profité pour envoyer mes modifications sur le projet d’origine mais j’en ai également fait une copie sur mon propre compte github.

Un environnement intérieur avec deux lits et mon personnage dans le jeu

Après trois mois de développement, le décor était planté, quelques quêtes étaient prêtes, un gameplay était tout choisi et fonctionnel, j’avais des testeurs volontaires, bref il y avait clairement un jeu.
J’ai décidé de passer les graphismes du jeu en 3D orthographique/isométrique (j’utilise Blender), c’est là que j’ai été confronté à pas mal de limitations techniques. Même si ma représentation visuelle artistique du jeu mérite d’être améliorée, j’ai une idée assez claire du style graphique que je veux.

RPG Maker m’a beaucoup limité dans les possibilités 3D car partir du moteur de départ, et rendre possible la création 3D via un éditeur à la base conçu pour la 2D est en fait assez toxique.
Cela m’a demandé d’élaborer des stratagèmes pour arriver à mes fins. Ça a commencé à me casser les pieds et j’ai donc décidé que le projet 3D en l’état ne serait en fait que le prototype de mon jeu, une sorte de proof of concept.

Une grotte avec une énergie mystérieuse

Ainsi donc, n’ayant pas peur de repartir à zéro j’ai décidé que je recommencerais le jeu avec HeroEngine, un moteur fabuleux développé par IdeaFabrik, offrant un service de cloud et mettant à disposition un logiciel, le tout permettant de développer un jeu (massivement) en ligne, et tout ce que cela implique, avec plus de facilité que la plupart des programmes similaires.
Pour information, ce moteur graphique est celui qui fait tourner Star Wars : The Old Republic et The Elder Scrolls Online.

Un ami me conseille d’utiliser Unity ou Unreal pour développer mon jeu mais je n’ai pas très envie de faire tout un projet MMO avec mes seules compétences sous l’un de ces deux moteurs graphiques, moteurs auxquels je ferai l’honneur de développer un MMORPG plus tard, lorsque j’aurai plus d’expertise et de quoi engager une équipe.
Pour tout expliquer : je vais utiliser HeroEngine pendant au moins un an (c’est leur formule). Je compte bien développer mon jeu avec et sortir une v1 dans tous les cas, c’est certain.

Ce coffre est une énigme avec un code à 4 chiffres

C’est mon dessein depuis longtemps de faire un MMORPG, et aujourd’hui dans tous les cas je m’offre les moyens de m’enseigner les mécaniques qu’impliquent ce genre de projets. Quoi qu’il en soi il est dans mes projets de cette année d’étudier le fonctionnement de ce moteur ainsi qu’à utiliser plusieurs moteurs graphiques. Lorsque j’aurai acquis une maitrise en la matière qui me satisfait, je déciderai (peut-être) de développer mon ultime MMORPG -celui dont je rêve- sur Unity ou Unreal.
Soit, bref, peu importe, quoi qu’il en soit, HeroEngine a déjà fait ses preuves. Pour un projet en 3D isométrique tel que le mien ce moteur fera largement l’affaire et me permettra de gagner plein de temps au développement, parfait pour ce que certains de mes amis appellent un « p’ti jeu ». 😂

Les prototypes sont totalement en ligne, vous pouvez y jouer et vous amuser à compter les bugs. Ce sont des MMO donc je suis fier de vous indiquer que si vous jouez avec des amis ou si d’autres personnes sont connectées, vous vous verrez en temps réel dans le jeu et vous pourrez chatter ensemble.

La version 2D permet de combattre des monstres, de faire de la récolte, de forger des couteaux et de profiter de l’open-world tandis que la version 3D ne sert qu’à montrer le nouvel aspect visuel du jeu et ne contient qu’une petite partie du contenu de la version 2D.

CES LIENS SONT MORTS À CAUSE D'UNE PANNE OVH! 

Le prototype 2D se joue sur : http://andaroth.art/mmorpg/ 
Et la version 3D se joue sur : http://andaroth.art/mmo3d/

Il est nécessaire de s'inscrire pour jouer (il y a un lien sous le formulaire de connection)

💡 Attention : Pour des facilités de développement et de testing rapide via mon logiciel, le site sur lequel tourne actuellement le jeu n’est pas sécurisé via SSL. Normalement il n’y a aucun risque mais je préfère vous conseiller de ne pas utiliser votre mot de passe habituel.

Parlons musique

La couverture de l’album, que j’ai naturellement faite moi-même

Comme je vous l’ai dit, je compose de la musique.
Que dire ?
Je m’inspire de la glitch-hop (qui est une espèce de dubstep mais avec plus de sons de console samplés, genre avec du 8bit et des chiptunes, ce qui est du coup souvent avec moins de wobble), du metal et d’un peu tout ce que je trouve dans mon esprit.

Je travaille avec Studio One 4 car il possède une version gratuite très complète. Plus tard je compte investir dans la version pro de ce logiciel afin de pouvoir en tirer tous les avantages, comme l’utilisation d’instruments virtuels (VST).

Mon envie est de décrire différents aspects de l’univers dans lequel je vis, et ce à travers plusieurs albums à thèmes.

J’ai déjà sorti un album, il s’appelle « Glitch Heart » et il est disponible sur Youtube, Deezer, Apple Music, Spotify, etc… je publie via Record Union.
Cet album a plusieurs thématiques : son style nous amène dans un univers un peu jeu-vidéo, glitch, 8bit et fait également pas mal allusion au piratage informatique. Il y a aussi un titre nommé The Virus qui parle du coronavirus, même si à cette époque j’ignorais que cette saloperie serait aussi grave.
J’ai écrit l’album en ne connaissant rien de plus à la musique que ma guitare, par exemple il ne comporte aucun sidechain (j’ai manuellement égalisé le volumes des pistes, paske chui con eh ouais) et a un volume globalement trop faible. Cependant j’ai pris énormément de plaisir à écrire l’album et à découvrir les outils de composition musicale. J’ai même acheté un Mini clavier Novation pour pouvoir écrire les mélodies autrement qu’à la souris, c’est vraiment sympa on pourrait passer des journées entières à juste chercher des mélodies et des compressions satisfaisantes.

Je vous invite donc à écouter l’album gratuitement sur cette playlist Youtube et, si le cœur vous en dit, à me faire votre retour pour me dire ce que vous en pensez.

La playlist de démo pour l’album Chipwrecked, sur SoundCloud

L’album à venir, que j’écris en ce moment, parlera de piraterie au sens maritime du terme. On retrouvera un côté rock acoustique que je peux parfois varier avec d’autres styles, le tout ayant pour but de décrire toute une histoire dans le fond : la vie d’un pirate. Les morceaux aborderont (si j’ose dire) différents éléments de la piraterie comme les batailles navales, les tavernes, l’alcool, les pillages, etc…
Certains morceaux sont disponibles sous forme de prototype sur mon Soundcloud dans une playlist qui s’appelle Chipwreck, ce qui est comique car c’est un jeu de mot avec Shipwreck (couler un navire) et Chip (une puce au sens informatique du terme)… c’est drôle, faut rire.

Alors ok, on a fait le tour de mes hobbies. Le chapitre qui parle de musique est plus court que celui du jeu-vidéo mais je ne trouvais pas grand chose à en dire. Découvrir la composition m’a vraiment grandi dans le sens où je me sens capable de plus de choses qu’avant. Je compte bien composer moi-même les musiques de mon jeu car cela me semble une très bonne chose.

Il me tient à cœur d’indiquer que je travaille dans la plus grande des honnêtetés : j’ai acheté tous les programmes à licence payante que j’utilise (Affinity Photo, RPG Maker MV et MZ, HeroEngine, etc…). J’ai investi des centaines d’euros ces derniers temps, avec le rêve de pouvoir commercialiser mes créations, et surtout arrêter d’être un sale warez qui pirate ses logiciels sans scrupules…

En vérité depuis que j’ai déménagé de chez mon père, depuis que je vis par moi-même dans ma maison et que j’ai un métier (bref depuis que je suis devenu un « vrai » adulte en fait), j’ai réalisé l’injustice de mon comportement. J’étais le gars qui piratait tous ses jeux, qui achetait jamais Photoshop (d’ailleurs je l’achèterai jamais puisque j’utilise Affinity à la place lol) mais qui se plaignait toujours de la médiocrité qui l’entoure sans jamais remettre en question sa façon de vivre, sans jamais réfléchir aux conséquences, sans se dire que cette médiocrité déplorée est inhérente au manque à gagner pour les honnête entreprises causé entre autre par le piratage (et par la fragilité de leurs couilles, tenues non pas par les développeurs mais leurs investisseurs).
Certes je sais que certaines sociétés (genre Adobe) aiment laisser des versions pirates de leur produits circuler un minimum pour se faire de la publicité, mais ce n’est pas un business modèle courant et en vrai le piratage fait du mal à l’industrie.

BREF, aujourd’hui j’suis un gentil connard qui travail (et au développement de logiciel justement), qui paie ses jeux et ses programmes dans l’espoir de pouvoir gagner encore plus grâce à ses talents.
Non seulement pour pouvoir me dire à moi-même que je réussis à m’offrir la vie que je souhaite en faisant seulement ce que j’aime mais aussi car cela me comble de fierté, et parce que c’est sûrement ce que ma défunte mère voulait pour moi le jour où elle m’a adopté. Et aussi parce que ça me convient parfaitement.

Pour terminer, je vais faire rapidement le tour de ces deux dernières années pour que vous connaissiez ma vie passionnante : j’ai été en couple, j’ai emménagé avec elle, elle est partie, durant ce temps j’ai été employé dans une entreprise qui s’appelait comme mon prénom, le projet était bien, pas le patron, ensuite il m’a viré, mais j’ai trouvé mieux ailleurs, alors j’ai eu les moyens de m’investir dans mes passions, j’adore mes collègues, j’achète plus que du lait végétal, j’paie mes factures, et pouf, me voilà aujourd’hui, à enfin écrire un article sur ce fichu blog. J’ai quand-même eu plusieurs fois envie d’écrire mais j’avais la flemme, ou pas le temps.

Sur ce, j’vous laisse tout en vous rappelant que même si la vie est un tas de merde, beh la merde ça fait pousser les fleurs.

Allez, à ciao bande de surfeurs !